L’apiculture française, une filière en péril

Filière tristement menacée depuis plusieurs années, l’apiculture est pourtant essentielle pour le maintien de l’équilibre de la nature. En effet, les abeilles mellifères jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes à fleurs en favorisant leur reproduction. Malheureusement, près de 30% d’entre elles disparaissent chaque année, victimes des pesticides, des maladies, de la monoculture ou encore l’urbanisation croissante. En Europe, cela représente près de 40% des colonies décimées en moins de dix ans. Le changement climatique a aussi des conséquences désastreuses pour ce secteur avec l’apparition de phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents tels que les sécheresses, les inondations ou les incendies, qui détruisent les ruches. 2021 a été la pire année apicole avec moins de dix mille tonnes de miel récoltées en France. 

En 2022, plusieurs études* ont été menées auprès des apiculteurs français concernant l’impact du changement climatique sur leur production.

 

*Source : Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2022 

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour aider les apiculteurs dont notamment le PSA (programme sectoriel apicole) depuis ce début d’année. A cela, s’ajoute la loi cheptel, permettant de soutenir les éleveurs dans le développement et le maintien de leurs effectifs d’animaux. Elle se décline sous différentes formes, telles que des subventions directes, des prêts bonifiés et des avantages fiscaux. L’objectif principal de ces mesures est de préserver les activités d’élevage et d’assurer la pérennité des exploitations apicoles. Ces aides sont spécifiquement conçues pour compenser les coûts liés à l’acquisition de nouveaux essaims, à l’entretien des ruches et à la formation des apiculteurs. Lorsqu’on sait que 80% de notre alimentation dépendent des abeilles, les enjeux sont évidemment économiques et écologiques mais également de santé publique.  

Il faut savoir que les abeilles dépendent également des ressources florales disponibles dans leur environnement pour se nourrir. C’est là qu’entre en jeu la transhumance, qui permet de préserver la diversité des espèces en déplaçant le bétail vers les pâturages en fonction des saisons. Grâce à cette pratique, les abeilles ont accès à une plus grande diversité de fleurs et de nectars, bénéfiques pour leur nutrition ainsi que pour la qualité du miel produit. 

Les apiculteurs jouent un rôle déterminant dans le repeuplement des colonies d’abeille ainsi que la relance de la production et la consommation de miel made in France. C’est justement dans cet optique que de nouvelles entreprises voient le jour, comme Adopte une ruche, une belle initiative française qui a permis l’installation de 440 nouvelles ruches en France depuis son lancement en 2019. 

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