Les bras robotiques ne sont plus réservés aux lignes de production complexes. On les retrouve aujourd’hui dans les PME, les centres logistiques, les laboratoires, les ateliers de fabrication et même l’enseignement. Pourtant, derrière leur apparente simplicité, leur fonctionnement repose sur une mécanique pointue, combinée à de l’électronique de précision et des algorithmes de contrôle avancés.
Qu’est-ce qu’un bras robotique ?
Un bras robotique est un système mécanique articulé conçu pour reproduire, partiellement ou totalement, les mouvements du bras humain. Il peut saisir, déplacer, assembler, visser, trier ou effectuer des gestes répétitifs avec une grande précision.
Pour replacer ce sujet dans son contexte, vous pouvez consulter notre article dédié à la définition plus large de la robotique : Qu’est-ce que la robotique ?

Les éléments essentiels d’un bras robotique
Le fonctionnement d’un bras robotique repose sur un ensemble de composants mécaniques, électroniques et logiciels. Chacun joue un rôle crucial dans la fluidité du mouvement et la précision des tâches exécutées.
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Les articulations (axes ou joints)
Les joints représentent les points de rotation ou de translation. Chaque articulation augmente le degré de liberté du robot.
Un bras de 6 axes peut par exemple :
- pivoter sur sa base
- lever ou baisser l’avant-bras
- orienter le poignet
- faire tourner son outil
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Les actionneurs : moteurs et transmissions
Les moteurs sont les muscles du robot. Ils peuvent être :
- moteurs à courant continu
- moteurs pas à pas
- servomoteurs
Selon l’application, ils sont couplés à des réducteurs, courroies, roues dentées ou vis sans fin pour augmenter le couple et affiner les mouvements. Généralement, sur les robots les plus précis, l’utilisation de roues dentées sera indispensable.
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La structure mécanique
Le bras robotique est constitué de segments rigides reliés par des articulations. Le poids embarqué par la structure du robot impacte la charge utile donc avec une armature en métal les moteurs devront être plus gros. Les matériaux varient selon l’usage :
- Acier ou aluminium pour les environnements industriels
- Polymères techniques légers permettant un robot très léger
- Carbone pour des applications très rapides
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Les capteurs
Ils permettent au robot de connaître sa position, sa vitesse et les efforts qu’il subit. Parmi les capteurs les plus courants :
- capteurs d’angle
- codeurs
- capteurs de force
Ils alimentent le système de contrôle en donnée pour assurer des mouvements fiables et reproductibles.
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L’outil (ou effecteur)
C’est la partie qui interagit avec l’environnement. Il peut s’agir d’une pince, d’un outil de vissage, d’un déposeur de colle, d’une buse d’impression 3D ou d’un système de soudure.

Comment un bras robotique se déplace réellement ?
Comprendre le mouvement d’un bras robotique implique d’examiner deux aspects : la mécanique et le calcul mathématique.
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La cinématique directe
C’est le calcul qui permet de connaître la position de l’outil en fonction de l’angle de chaque articulation.
Schématiquement :
angle articulation A + angle articulation B + angle articulation C = position dans l’espace.
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La cinématique inverse
Ici, c’est l’inverse : le robot détermine les angles nécessaires pour atteindre une position souhaitée.
C’est une étape complexe qui nécessite des algorithmes puissants.
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Le contrôle de mouvement
Le robot se base sur plusieurs couches de pilotage :
- trajectoire souhaitée
- conversion en consignes mécaniques
- correction en temps réel grâce aux capteurs
- exécution fluide et coordonnée des moteurs
Comment un bras robotique est-il programmé ?
La programmation dépend du modèle, mais plusieurs approches existent.
- Programmation par apprentissage
L’opérateur guide le bras manuellement ou via une commande, et le robot enregistre la trajectoire.
C’est la méthode la plus intuitive.
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Programmation par interface logicielle
L’utilisateur définit la trajectoire, les points de passage, la vitesse et l’outil via une interface.
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Programmation avancée
Pour les applications complexes, des langages spécifiques sont utilisés (Python, ROS, scripts dédiés).
Pour ceux qui souhaitent se former à ce domaine, un guide complet est disponible :
Où apprendre la robotique ?

Exemple de bras robotique utilisant des composants polymères
Certaines solutions utilisent des articulations légères, sans lubrification, basées sur des polymères techniques. Elles permettent :
- une réduction considérable du poids
- moins d’entretien grâce au fonctionnement sans graisse
- des mouvements fluides même en environnement poussiéreux
- une intégration plus simple dans des machines compactes
Ce type de bras robotique est disponible sous différentes configurations, adaptées à l’industrie, à la recherche ou à l’enseignement.
Avantages et limites d’un bras robotique
Avantages
- répétabilité élevée
- réduction des risques pour l’humain
- fonctionnement 24h/24
- précision et vitesse constantes
- personnalisation selon les tâches
Limites
- investissement initial
- nécessité de formation
- certaines tâches restent trop complexes ou imprévisibles
FAQ : Les questions les plus fréquentes sur le fonctionnement d’un bras robotique
Un bras robotique fonctionne-t-il comme un bras humain ?
Il s’en inspire, mais utilise des moteurs et des transmissions. Il ne reproduit pas toutes les rotations naturelles du bras humain, mais peut accomplir les mêmes types de tâches.
Un bras robotique peut-il apprendre seul ?
Les modèles traditionnels non. Les modèles plus avancés peuvent intégrer du machine learning, notamment sur la vision ou la détection d’anomalies.
Quelle précision peut atteindre un bras robotique ?
Selon le type, la précision varie de quelques dixièmes de millimètre à quelques microns pour les robots haut de gamme.
Un bras robotique est-il difficile à maintenir ?
Avec des composants mécaniques simples ou sans lubrification, le maintien est réduit. Les robots plus complexes nécessitent des interventions régulières.
Peut-on utiliser un bras robotique dans une PME ?
Oui. Les coûts ont fortement diminué et les modèles collaboratifs ou modulaires s’adaptent très bien aux entreprises industrielles ou artisanales.
![Métiers de la robotique : compétences clés et carrières d’avenir [Guide complet] Serrage de main entre un robot et un humain](https://blog.igus.fr/wp-content/uploads/2025/05/Metiers-de-la-robotique-300x172.jpg)

